Paysage. Salonvert a franchi le cap du Sud-Est

Rien à voir avec les quelque 2 kilomètres d'allées et les 500 marques exposées de l'édition parisienne. Mais, comparé à une bien pâle première édition en 2009, le millésime 2013 de Salonvert Sud-Est, organisé sur le site du lycée horticole Terre d'horizon de Romans-sur-Isère, avait beaucoup plus d'allure avec 6 438 visiteurs annoncés par les organisateurs. Nombre de marques étaient représentées par des distributeurs régionaux, mais globalement, la plupart des grands segments de matériel et fournitures du paysage étaient présents, à l'exception des produits phytopharmaceutiques. À noter le nombre de plus en plus important de broyeurs de végétaux, de tondeuses et débroussailleuses, et la bonne tenue des appareils de désherbage alternatifs. D'un point de vue technique, la montée en puissance des appareils télécommandés se poursuit. Elle permet d'intervenir dans les zones les plus inaccessibles (débroussaillage ou tonte de talus) ou de sécuriser certaines opérations (chargement à distance des broyeurs de végétaux). Des tendances qui seront perceptibles dans les présentations de nouveautés du salon, à découvrir dans les prochaines éditions du Lien horticole.

Représentant du GaLaBau en France

Dans les coulisses, Frédéric Bondoux, PDG de Profield Events, organisateur de la manifestation, a annoncé qu'il devenait le représentant en France du salon allemand GaLa-Bau, la référence du salon du paysage en Europe. L'objectif est d'inciter des constructeurs français à participer à cette manifestation qui, tous les deux ans, rassemble près de 1 200 exposants et attire plus de 60 000 visiteurs. Après avoir repris le salon néerlandais Demo-Dagen, il y a quelques mois (1re édition prévue en septembre 2014), Profield Events confirme donc sa stratégie de déploiement sur les salons pour le paysage en extérieur en Europe.

Paral lèlement, l 'UPJ (Union des entreprises pour la protection des jardins et des espaces publics) a organisé unesession d'information, le jeudi matin, sur le certificat individuel (ou Certiphyto) et les solutions de biocontrôle. Bruno Gauthier, membre de l'AAPP (Association des applicateurs de produits phytosanitaires), et Philippe Printz, directeur de l'Association française de protection des plantes, ont rappelé les modalités de mise en oeuvre du Certiphyto et de l'agrément devant un auditoire d'autant plus attentif que, depuis le 1er octobre, tout le monde doit être certifié, hormis les personnels des collectivités, pour lesquels la date d'échéance est le 1er octobre 2014. Les débats ont notamment porté sur l'importance de la préconisation écrite, qui engage la responsabilité du conseiller, et qui doit donner la priorité aux solutions alternatives. Parmi ces dernières, le biocontrôle offre régulièrement de nouveaux outils aux gestionnaires d'espaces verts, comme l'ont rappelé Laurent Morano, de Nufarm et Anne-Isabelle Lacordaire, de Koppert France.

Valérie Vidril et Pascal Fayolle